Animations libellules des 16 et 22 juillet

Par un temps  gris et pluvieux, le 1 er jour,   9 participants, dont 3 enfants partent à la découverte des libellules et demoiselles avec Juan Pablo Rodriguez, animateur pour le Syndicat des Hautes Vallées Cévenoles. Juan Pablo nous embarque pour la vallée de la Cèze. Installés dans un pré, l’animateur nous invite à un exercice de land art. Une des réalisations se rapproche du réel : 4 ailes, un long thorax fait de branches. Mais où sont  les 6 pattes ? Sous l’abdomen en trois parties, bien sûr, comme pour l’ensemble des insectes.
Munis de filets à papillons au bord de la Cèze, à la recherche de mues ou exuvies de libellules pieds nus dans l’eau froide, les participants font chou blanc. Les libellules aiment la chaleur et restent tapies dans les végétaux lorsque le temps n’est pas favorable. L’œil des enfants s’affute rapidement, ils dénichent des mues de perles (plécoptères), sur les cailloux.
Juan Pablo réussit à prendre au vol, une demoiselle ou agrion, plus frêle que la libellule. C’est un bon marqueur de la biodiversité du cours d’eau Les enfants sont invités à tenir les ailes pincées entre  deux doigts pour observer l’insecte à la loupe.  Il s’agit d’une petite libellule bleu vif au corps mince. Mâle et femelle s’accouplent pendant le vol et forment parfois un cœur élégant.
Le 22 juillet le temps  beau et chaud promet de belles captures. Une dizaine d’adultes sont au rendez-vous. Tous sont des amoureux de la nature, curieux des plantes ou des insectes.
Le groupe rejoint la rivière pour s’initier à l’observation et nous familiariser avec ces insectes particuliers qui viennent  de la nuit des temps et se sont petit à petit miniaturisés. Le patrouilleur, une grosse libellule jaune striée de noir, vole avec une telle rapidité qu’il  faudra la ténacité et la patience d’Achour, à l’affut dans l’ombre, pour mettre la main dessus et pouvoir l’observer.
Les libellules mangent des insectes. Elles vivent 90 % de leur vie dans l’eau. L’adulte ailé ou imago, vie à l’état mature quelques semaines, pendant lesquelles il se reproduit. Certaines espèces ont de gros yeux qui se rejoignent, d’autres ont les yeux écartés. Les ailes également présentent des différences qui permettent de les identifier.
Les promeneurs repèrent une Cordulie splendide, odonate au vol puissant,  endémique du Sud de la France, qui prend les plantes comme support pour faire sa mue,  l’orthretum brunecem, l’onycogonphe à pinces, et l’eschne paisible, qui n’aime pas le soleil, le cordulegastre annelé, jaune et noir, avec un abdomen de 10 segments articulés.
Les libellules aiment les rivières avec des cachettes écologiques et de la végétation. Elles se déploient aussi  dans la mosaïque des prairies alentours, précieuses pour leur préservation. La balade se poursuit le long de la voie de la Régordane qui sinue vers Villefort. La chaleur est intense, quelques orthetrum bleuissants et libellules à tête d’araignée volent au-dessus d’une flaque d’eau au milieu du chemin en contrehaut d’un pré. Des œillets sauvages d’un rose vif et des jasione montana bleu pâle,  de la famille des campanules, régalent les yeux des participants de  leurs fleurs délicates.