La forêt un blotissoir, une animation du CNPF et du PNC

Animation de l’atlas de la biodiversité intercommunale du 27 juillet 2022

Compte  rendu réalisé par  Maël Beril Heim.
Christine Boyer du Centre National de la Propriété Forestière anime la balade avec Philippe Argoux agent du Parc National des Cévennes.Il s’agit d’une balade dans différents peuplements autour de Ponteils et Brésis. 16 personnes participent.Le PNC et le CNPF présentent leur démarche autour de la forêt. Ils recherchent des dispositifs pour favoriser la biodiversité.
Le CNPF propose d’évaluer la biodiversité des forêts à la demande des propriétaires par le calcul d’un IBP (Indice de Biodiversité Potentielle.)
Le départ de la balade d’effectue devant la mairie de Ponteils avec une lecture du paysage (géomorphologie)  sur 1000 m de dénivelé du fond de vallée de Cèze jusqu’au Mont Lozère. On y observe des conditions bioclimatiques différentes, relevées par la présence d’essences forestières variées. Sur les hauteurs on trouve du pin à crochet et dans les vallées du pin maritime.  Le pin sylvestre quant à lui s’adapte à tous les étages bioclimatiques.
Les intervenant.e.s présentent les intérêts, souvent divergents, des acteurs évoluant autour de la forêt (gains économiques, préservation des essences autochtones)…
Ici le paysage est extrêmement boisé, on évolue dans un milieu peu ouvert, dans une forêt principalement constituée par une régénération naturelle (semis naturel de pins) même si on trouve des plantations, comme par exemple dans les forêts domaniales, où des politiques de Restauration de Terrains de Montagne (RTM) ont été réalisées dans les années 70.
Pendant la balade nous avons constaté la présence de quelques plantes caractéristiques :
Millepertuis, origan, bruyère cendrée, carotte sauvage, genet à balai (genet purgatif sur le Mont Lozère).
Le châtaigner est un arbre caractéristique des Cévennes connu pour ses multiples usages (vannerie, piquets, fruits et  rames pour l’alimentation animale).
Introduit par les hommes son maintien en tant qu’arbre aux multiples usages est directement lié à son entretien, notamment la taille régulière avec la recherche  d’un équilibre constant entre la masse foliaire et les racines. Il a une grande amplitude écologique, 200 à 800 m d’altitude. Il est aujourd’hui soumis à de grandes pressions écologiques ayant pour origine le changement climatique, le délaissement humain et l’arrivée d’espèces parasites (chancre, cynips, ancre).
Le groupe a ensuite continué la balade dans un peuplement constitué principalement de pin maritime (introduit pour l’étayage des mines) de pin sylvestre (espèce autochtone) et de pin laricio de Corse introduit pour du reboisement en raison de sa résistance.
L’année dernière un prélèvement partiel a été réalisé par éclaircies, l’objectif étant de réaliser une ambiance forestière avec plusieurs étages et une diversité d’essences. La coupe a été réalisée avec l’accompagnement du CNPF selon une méthode de gestion dite douce et irrégulière.
Afin de mettre en œuvre une gestion de a foret le CNPF intervient auprès des propriétaires pour les sensibiliser et établir des plans de gestion et s’organiser au sein d’Associations Syndicales de Libre Gestion Forestière (ASLGF).
En comparaison, le groupe a traversé une coupe rase représentative d’une gestion forestière aux antipodes d’une volonté de préservation de la biodiversité.
La préservation de la biodiversité implique de porter attention aux espèces qui habitent les peuplements et à leurs habitats. Par exemple les sommets émergents des forêts sont des reposoirs pour de nombreuses espèces comme le martinet et la chouette.  Le maintien d’arbres fourchus ou déchirés, de peu d’intérêt économique, est essentiel pour les chauves-souris qui permettent une lutte biologique contre la chenille processionnaire.
D’autres essences sont présentes sur le territoire et chacune présente des intérêts propres. Le bouleau se satisfait   de sols frugaux et ses feuilles se décomposent bien. On peut, sur son écorce, trouve r le champignon Chaga connu pour ses vertus médicinales. Le noisetier a une floraison très précoce. L’aulne, à la croissance rapide est une essence introduite pour diversifier les peuplements. Il stabilise les sols et capte bien les sels minéraux présents.